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Jardin d’Hybert


Le travail porte ici sur la qualification invisible de l'espace par la climatisation moderne. Il s'agit d'élargir le champ de l'architecture au design de l'invisible, des champs électromagnétiques et des étendues chimiques. Ainsi, nous cherchons dans l'une des raisons premières de l'architecture domestique, à savoir la définition artificielle d'un climat habitable par l'homme, à définir une qualité, à la fois chimique et plastique. Cette maison est prévue dans la campagne vendéenne, près d'une petite rivière, à l'écart des autres habitations. Nous l'imaginons comme un refuge d'hiver, un espace conditionné permettant de se protéger du froid et des intempéries dans la rigueur hivernale. Notre projet cherche à recouvrer, aux ingénieurs spécialisés, la charge de dessiner la technique du bâtiment, chauffage / ventilation en tant qu'éléments d'architecture. Ainsi, notre projet se donne de considérer la matière physique du chauffage et de la ventilation non plus seulement comme un aspect secondaire de l'architecture mais comme sa raison fondamentale. Posé dans une température extérieure hivernale de 5° par exemple, l'intérieur de la maison est conditionné à 20 °, à un taux d'humidité de 50 %. Si la climatisation moderne de l'espace est abstraite et invisible, nous proposons ici de la comprendre comme la reproduction artificielle d'un climat, géographiquement localisé, chimiquement déterminé. Ainsi, l'intérieur de la maison vendéenne en hiver devient, au choix, un climat méridional, ou tropical, et pour lequel nous constituons une architecture de l'air, invisible mais physiquement qualifié. La chaufferie devient un espace de production de cet air, dans lequel nous ne trouvons plus seulement des appareils techniques mais aussi des plantes exotiques, de la terre, des micro-organismes et des substances minérales provenant d'une région de la planète où, en tant réel, la température est de 20 ° avec 50 % d'humidité. Ces plantes constitueront, par la photosynthèse et par leurs effluves, la qualité chimique de l'air qui sera ensuite pulsé dans l'espace d'habitation. Celui-ci sera déterminé, quant à sa lumière, par la reproduction en temps réel du rythme astronomique et de l'intensité lumineuse propre à la région délocalisée.

equipe

Comme Déscosterd & Rahm, associés: Jérôme Jacqmin, Catherine Rossier

maître d'ouvrage

Fabrice Hybert

lieu, date

Vendée, France, 2002

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